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dimanche 17 juin 2018

The Beyond de Hasraf Dullul (2017) - ★★★★★★★☆☆☆




Que les fans de Lucio Fulci ne se désespèrent pas. Non The Beyond du cinéaste (que l'on peut supposer être d'origine indienne) Hasraf Dullul, n'a pas réalisé le remake du chef-d’œuvre du cinéaste italien E tu Vivrai nel Terrore – L'Aldilà (et donc traduit chez nos amis d'Outre-Atlantique sous le titre The Beyond), mais bien une œuvre de science-fiction, d'où sa présence sur L'Idiot Électrique qui comme chacun sait (du moins la poignée de fidèles lecteurs qui se rendent en ses pages) est désormais exclusivement consacré à la science-fiction et ses dérivés (post-apocalyptique, anticipation, etc...) Au vu des quelques parutions relativement navrantes qui ont nourri à la petite cuillère les amateurs de space-opera, de voyages dans le temps et de nouvelles technologies ces derniers temps, le sort de ce blog risquait de prendre une forme bien connue des amateurs de nanars. Heureusement, certains cinéastes plus soucieux que d'autres nous offrent, parfois, de belles surprises.
Loin des blockbusters qui n'auront droit qu'à une toute petite part du gâteau en ces pages, Hasraf Dullul débarque avec en poche, un long-métrage qui s'éloigne très nettement des canons du genre pour explorer un aspect de la science-fiction beaucoup plus rude. Entre terminologies scientifiques et fiction, le cinéaste a réussi là où d'autres se seraient sans aucun doute vautrés. Ne dépassant pas les quatre-vingt dix minutes, The Beyond offre (impose?) un message d'espoir, mais également des recommandations à l'attention de l'Homme. Ce gaspilleur, ce pollueur qui à force d'en faire voir de toutes les couleurs au sol qui l'a vu naître, met en péril sa propre existence. Mais plutôt que d'évoquer les ravages commis par nos semblables, entre guerres (civiles et militaires), pollution, famine, maladie ou accident nucléaire, entre en scène d'immenses sphères en orbite autour de la Terre, mues par d'étranges pulsations.

Hasraf Dullul offre la parole aux scientifiques et ce, sur un ton qui bouleversera les habitudes des amateurs de grosses productions américaines surchargées en effets-spéciaux mais d'une maigreur inquiétante en matière de scénario. Ici, c'est carrément l'avenir de l'espèce humaine qui est en jeu. Comme un certain nombre d'entre nous, ne vous arrive-t-il pas de vous poser des questions s'agissant des moyens mis en œuvre en cas de catastrophe cosmique ? Sur qui se reposer ? L'armée ? Les politiques ? La science ? The Beyond apporte une réponse intelligente à cette question en convoquant toutes les strates d'individus travaillant pour la recherche spatiale. Filmé sous l'angle du documentaire, le film de Hasraf Dullul semble être formidablement bien documenté (j'attends la confirmation des spécialistes). Le scénario laisse planer un doute sur l'issue du récit très honnêtement incarné par un casting très pro dans sa démarche, conduit par une Jane Perry bluffante de naturel.

En accordant une large part au réalisme, le cinéaste stimule l'imaginaire du spectateur qui se voit assister à un événement plutôt cohérent. Les effets-spéciaux aidant le cinéaste dans sa démarche, il arrive qu'entre le visuel et les intervenants on se prenne si bien au jeu qu'on doute sur la performance de certains interprètes, persuadés que la plupart d'entre eux jouent leur propre rôle de scientifique. Sur cet aspect là, Hasraf Dullul a parfaitement rempli son contrat. On aurait cependant aimé que le film soit expurgé de quelques scènes finales inutiles et surtout, d'un moralisme assez dérangeant mais bien dans l'air du temps. Ou comment effleurer la perfection tout en manquant la dernière marche. Au final, The Beyond Hasraf Dullul est une très bonne surprise. Parfois déconcertante, la mise en scène demeure pourtant brillante.Comme l'interprétation. Hasraf Dullul, un cinéaste à suivre qui cette année, vient de réaliser son second long-métrage 2036 Origin Unknown. Un film de... science-fiction...

mardi 10 avril 2018

Roboshark de Jeffery Scott Lando (2015)



Venu de l'espace, une sphère lancée par un vaisseau extraterrestre plonge dans les eaux du Pacifique et pénètre l'organisme d'un grand requin blanc, transformant l'animal en requin-robot. Après avoir coulé un sous-marin avec à son bord cent soixante-huit hommes, la créature hybride se dirige vers la ville de Seattle où elle emprunte le réseau de canalisations souterrain de la ville, semant la terreur et la mort autour d'elle.
Relégués par les médias de tout le pays, les événements sont conjointement suivis par l'armée et par Rick, l'époux d'une journaliste et présentatrice météo, Trish, cette dernière étant officiellement remplacée par sa concurrente Veronica. Mais Trish ne l'entend pas de cette oreille et décide d'outrepasser les ordres de son supérieur et, aidée de sa fille Melody et de son assistant Louie, elle se rend d'abord dans une usine de traitement des eaux afin de suivre la trace de celui que les médias nomment désormais Roboshark...

Originaire du Canada et de Bulgarie, Roboshark est l'un des derniers représentants de la vague « robots-mutants » à avoir vu le jour l'année dernière. Pour une fois, son auteur Jeffery Scott Lando nous épargne la présence des traditionnelles bimbos en bikini, bien que la principale rivale de Trish (Alexis Peterman), Veronica (Laura Dale), représente à elle seule l'essence même de cette vague de femelles décérébrées, superficielles, adeptes de la plastique parfaite au Q.I proche du néant. 

Si Roboshark fait à plusieurs reprises référence aux productions Scy-Fi, on ne peut pas dire qu'il ait davantage de qualités pour pouvoir se permettre de se moquer de la concurrence. Toutefois, on notera que l’œuvre de Jeffery Scott Lando a le mérite de maintenir un rythme soutenu en ne se contentant pas seulement de quelques rares situations géographiques (le récit se situe en mer, dans une station d'épuration des eaux, dans un parc, dans un centre commercial, etc...) et l'humour omniprésent soutient largement la comparaison avec les autres productions du genre.

Reste que les effets-spéciaux, forts présents ici, demeurent d'une qualité plus qu'approximative. Si le concept parvient à relancer l'intérêt d'un film qui ne fait en réalité que prolonger une idée développée dans des dizaines de films déjà sortis les années précédentes, on appréciera (ou pas) l'aspect expansif des méthodes de diffusion des réseaux sociaux. A part cela, Roboshark n'apportera rien de véritablement neuf dans l'histoire un peu trop étirée des récits centrés sur les requins-mutants. Mais ne boudons pas notre plaisir, le film demeure de loin, l'un des meilleurs représentants du genre... 


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