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jeudi 31 mai 2018

Creepozoids de David DeCoteau (1987) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆



Alors là, on tient un spécimen de série Z comptant sans doute parmi les plus infâmes. Creepozoids en tient une couche plus épaisse qu'un fond de teint cachant les boutons d'une adolescente ou les rides d'une sexagénaire. Le genre de production qui ruine tout l'intérêt d'y découvrir une Linnea Quigley qui laissa d'humides souvenirs deux ans auparavant en se désapant dans un cimetière qui allait bientôt grouiller de morts-vivants dotés de la parole. Le spectateur dont les pulsions sexuelles et érotiques ne furent toujours pas apaisées en 1987 espéraient sans doute pouvoir redécouvrir la délicieuse 'scream queen' en mode effeuillée, toute de courbes enrobée, une carrosserie parfaite avec en point d'orgue, une paire de fesses à faire tomber à ses genoux, sa bure à n'importe quel moine. Au générique, la miss arrive en tête de gondole. La preuve que le cinéaste David DeCoteau (DR. Alien, Beach babes From Beyond) a décidé d'en faire sa vedette ? Non, certainement pas. Le type avait sûrement en tête que le nom de ce joli brin d'actrice allait attirer les foules de part sa célèbre réputation de reine des hurlements et par la grande facilité avec laquelle elle se foutait à poil devant la caméra.
Malheureusement, en la matière, le menu se révèle plutôt maigre. Comme un restaurant gastronomique promettant des mets pleins de finesse mais relativement restreints en quantité, Linnea n’apparaît qu'une seule et unique fois dans la tenue d'Eve lors d'une douche partagée avec l'un de ses compagnons de galère qui en profite ainsi pour lui administrer quelques intimes caresses. Le spectateur n'ayant d'autre choix que de se retenir de foncer tête baisser vers son écran de télévision afin de rejoindre la Belle sous la douche, ne reste plus alors qu'à espérer que le reste du spectacle sera à la hauteur des attentes forcément déçues puisque ne durant, pour le fieffé obsédé, que le temps de se rouler une cigarette et se la coincer derrière l'oreille.

Vu sa présence ici, on se doute que Creepozoids verse dans la science-fiction à caractère anticipative. C'est un fait. Comme il est un fait avéré à la vision du long-métrage de DeCoteau (qui lui-même s'est chargé de l'écriture du scénario en compagnie de Buford Hauser), que le film s'éloigne très clairement des classiques du genre. Pour se faire une idée précise de la pauvreté du contenu, il suffit d'imaginer un sous-post-apocalyptique transalpin, lui-même demeurant un sous-New York 1999. Autant dire qu'à côté de Creepozoids, Les 2019 Après la Chute de New York, Les Guerriers du Bronx, et autre Les rats de Manhattan sont d'authentiques chefs-d’œuvre.

Le film se situe dans des décors plus laids encore que les plus mauvaises séries de science-fiction télévisées des années quatre-vingt. L'interprétation est désastreuse, et bien que le synopsis offre l'hypothèse d'une aventure haletante, le résultat à l'écran est en dessous de tout. Linnea Quigley (et l'on met là de côté son petit strip sous la douche) est carrément sous-exploitée durant une bonne moitié du film, tuée avant la fin, et le récit tourne autour d'un monde dévasté par une guerre nucléaire et des expériences menées par l'armée américaine ayant mal tournées et donnant naissance à des créatures plus ridicules que réellement effrayantes. On peut comprendre que certains amateurs de série Z apprécient ce genre de production (et je fais généralement partie des membres de ce cercle très particulier) mais là, non. Les scènes de poursuites dans les coursives se répètent à un rythme si fréquent que l'ennui s'installe durablement. C'est presque une souffrance que d'avoir à tenir jusqu'au générique de fin. Dès que Linnea Quigley disparaît et que ne perdure à l'écran qu'un seul et peu charismatique personnage, le peu d'intérêt s'envole et se dissout dans les airs comme une volute de fumée. Non, vraiment, non. Creepozoids donne ses lettres de noblesse à la série Z. Le genre à vous flinguer une soirée ciné dont la suite du programme prévu devait être constitué d'immenses moments de bravoure tels que le Mad Mutilator de N.G. Mount ou le Clash de Raphaël Delpard. Pour ma part, j'éteins le magnétoscope, la télé, je prends une aspirine et au lit...

mercredi 23 novembre 2016

1979 - "Alerte dans le Cosmos" de George McCowan



La Terre n'a durant des années été qu'un vaste champ de bataille ayant opposé humains et robots. Il n'en demeure plus qu'une planète ayant conservé les cicatrices de cette guerre et les rares humains ayant survécu se son retranchés sur la Lune. Mais alors que le calme semble avoir été rétabli, l'immonde Omus est venu achever se qu'avaient entrepris les machines. En effet, entourés de droïdes programmés pour tuer, il espère effacer toute trace de l'homme de la surface de la planète Lune...

Un euro cinquante. C'est le prix qu'à couté le DVD de Alerte dans le Cosmos. UN EU-RO CIN-QUAN-TE !!! Adapté d'un ouvrage de H.G. Wells (auteur de romans de science-fiction de renommée mondiale tels que La Machine à Explorer le Temps ou La Guerre des Mondes) et notamment interprété par Jack Palance, ça laisse rêveur. Sauf que le rêve a viré au cauchemar. Maintenant que j'y repense, la gouaille et le sourire du vendeur cachaient peut-être quelque chose de beaucoup plus pernicieux que de la simple sympathie. Peut-être pensait-il avoir enfin ferré deux nigauds venus dépenser leur argent dans un vide-grenier. Avant ce soir, peut-être aurais-je penser autrement, mais après avoir découvert Alerte dans le Cosmos, je pense sincèrement que dépenser un euro cinquante pour ce film ne valait pas le coup. Et dire que le vendeur nous a endormi au point de nous faire acquérir trois autres DVDs dont l'un nous fut généreusement offert... Je n'ose imaginer ce à quoi nous allons être confrontés lorsqu'il va falloir nous décider à visionner le reste de notre acquisition.
Mais un jour, moi aussi j'aurai ma revanche. Quelqu'un passera devant notre stand et mettra la main sur ce film signé George McCowan. Je serai tellement heureux de pouvoir m'en débarrasser que pour ce seul achat, j'offrirai gratuitement à son acquéreur, non pas un film, ni deux, ni trois, mais cinq !

J'ai croisé les doigts pourtant, car lors du visionnage, je me suis rappelé une phrase du vendeur qui m'affirmait qu'il s'agissait d'une série. Mais après avoir consulté la totalité des DVDs qu'il avait mis en vente, et en l'écoutant me parler d'une oreille distraite, je ne me suis plus souvenu s'il me parlait précisément de Alerte dans le Cosmos ou d'un autre. Autant dire qu'au bout de quarante-cinq minutes d'une œuvre lente et interminable, j'ai prié pour que la fin de l'épisode se termine. Mais d'épisode il n'était pas question ici. Car malgré ses allures de Cosmos 1999, avec ses décors de carton-pâte, ses costumes ultra-kitsch (pauvre Jack Palance) et son intrigue aussi passionnante que l'un des innombrables épisodes des Feux de l'Amour, Alerte dans le Cosmos semble avoir été libéré de toute contingence scénaristique. Enfin, ce qui est dit ici sortant de l'esprit d'un être persuadé d'avoir été floué d'une faramineuse somme d'argent, laquelle aurait pu être employée à des fins bien plus intelligentes, ne le prenez surtout pas au pied de la lettre. Alerte dans le Cosmos n'est peut-être en réalité pas si mauvais que cela est affirmé ici.

En tout cas, George McCowan semble avoir de solides références en matière de cinéma de science-fiction. Kubrick et George Lucas en première ligne. Je ne prendrai pas le temps (ni ne voudrais le perdre d'ailleurs) de vous dresser la liste des éléments qui font penser que le responsable de ce bubon cinématographique a rêvé un temps soit peu de produire une œuvre esthétiquement proche de ces dites références. Toujours est-il que de cette engeance est née l'une des plus improbables scènes tournée au ralenti de l'histoire du cinéma. Un peu comme si Bollywood avait décidé de mettre la main à la patte durant une courte et unique séquence. Pour le reste... REMBOURSEZ !

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