Affichage des articles dont le libellé est Barbara Crampton. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Barbara Crampton. Afficher tous les articles

dimanche 5 avril 2020

H.P. Lovecraft's From Beyond de Stuart Gordon (1986) - ★★★★★★☆☆☆☆



Hommage un peu tardif au réalisateur américain Stuart Gordon disparu le mois dernier. Auteur en 1985 du film gore culte Re-Animator, de Dolls en 1987, Fortress en 1993 ou de Dagon en 2001, il a quasiment consacré toute sa carrière de cinéaste au cinéma d'horreur. L'année suivant la sortie de son tout premier long-métrage cinéma Re-Animator, Stuart Gordon s'inspirait une fois encore d'une nouvelle écrite par le romancier H. P. Lovecraft pour son second film, From Beyond, aux Porte de l'Au-Delà. Sur un scénario ambitieux mais une mise en scène qui l'est beaucoup moins que celle de Re-Animator, Stuart Gordon réalisait ce qui allait devenir l'un de ces authentiques objets de culte auprès des amateurs de cinéma d'horreur. Ce second effort entretient d'autres points communs avec le premier long-métrage de Stuart Gordon. On ne s'étonnera pas d'y retrouver dans le costume du producteur, Brian Yuzna qui en 1990 réalisera le cultissime Society et l'année suivante Bride of Re-Animator, la suite du classique de Stuart Gordon..

Autres ''personnages'' à participer pour la seconde fois à un projet du réalisateur, Jeffrey Combs qui interprétait le personnage de Herbert West et qui désormais endosse le costume de Crawford Tilinghast et Barbara Crampton qui après avoir joué le rôle de Megan Halsey, la fiancée de Dan Cain l'assistant de West se voit confier le personnage du docteur Katherine McMichaels. Les rôles tiers étant octroyés à Ken Foree, l'interprète culte du chef-d’œuvre de George Romero, Dawn of the Dead ou du Halloween de Rob Zombie, ainsi que Ted Sorel, dont l'essentiel de la carrière fut télévisuelle. Le premier incarne l'inspecteur Buford 'Bubba' Brownlee, chargé de la protection du docteur et de la surveillance de Crawford Tillinghast qui après avoir été reconnu coupable de la mort de son collaborateur le docteur Edward Pretorius, revient sur le lieu du drame en compagnie de Katherine McMichaels afin de comprendre ce qu'il s'est réellement passé. Ted Sorel, lui, incarne le docteur Pretorius. Un adepte du sado-masochiste, inventeur d'une machine capable d'éveiller un sixième sens chez l'homme. En effet, le résonateur vibratoire est capable de stimuler la glande pinéale afin d'ouvrir des perspectives permettant de mettre à jour d'autres dimensions. Une optique dans laquelle va s'engouffrer Pretorius et le condamner à une mort atroce. Du moins, c'est que semblent penser les autorités qui ont fait enfermer Crawford Tilinghast dans un hôpital psychiatrique avant que ne vienne le faire libérer le docteur McMichaels...

From Beyond est de ces sujets que le cinéaste canadien David Cronenberg n'aurait sans doute pas renié si lui avait été offerte l'opportunité d'adapter la nouvelle de H.P. Lovecraft sur grand écran puisqu'ici, les mutations sont légions. Les corps se transforment et les victimes du résonateur se muent en d'atroces créatures. Les réactions sont pourtant diverses. En résulte parfois des effets-spéciaux conçus par John Buechler, Mark Shostrom, John Naulin et Anthony Doublin très impressionnants pour l'époque. Des organismes ayant muté dans d'improbables proportions, représentations physiques d'un Pretorius déviant, digne successeur du docteur Carl Hill (l'acteur David Gale) de Re-Animator. Mais la machine possède également la faculté d'entrer littéralement dans l'esprit de ceux qui la manipulent ou entrent en contact avec elle. C'est ainsi que Barbara Crampton, déjà séduisante en psychiatre, se transforme en nymphomane vêtue de cuir et de chaînes pour le plaisir des yeux. Stuart Gordon mélange alors sexe et gore dans un festival à ne pas mettre devant tous les yeux. Son œuvre dégage une sensualité morbide où les fluides s'échappent sous des teintes criardes et où le sexe y est déviant. Jeffrey Combs est égal à lui-même. Moins ''énervé'' que dans Re-Animator, l'acteur interprète pourtant une fois encore un scientifique quelque peu dérangé quoique conscient des dangers propres à l'utilisation du résonateur. Moins de gore, plus de sexe, mais une mise en scène et des effets-spéciaux qui n'égalent pas ceux du premier long-métrage de Stuart Gordon. Malgré tout, From Beyond demeure un ovni du cinéma d'horreur et de science-fiction, comme le sera Society de Brian Yuzna quelques années plus tard...

vendredi 2 décembre 2016

Chopping Mall de Jim Wynorski (1986)



Afin de sécuriser l'ensemble des enseignes d'un centre commercial, une entreprise a mis au point et proposé un système de sécurité ultra-moderne consistant en un ensemble de robots autonomes capables d'identifier et d'éliminer toute menace éventuelle. C'est ainsi que trois d'entre eux sont commandés et installés, chacun étant programmé pour surveiller l'un des trois étages que constitue le centre commercial. Le soir même de leur installation, Suzie Lynn et ses sept amis et collègues de travail décident de se laisser enfermer à l'intérieur et d'y faire la fête. Malheureusement pour le groupe de fêtards, rien ne va se dérouler comme ils l'avaient envisagé. Un violent orage provoque en effet un dysfonctionnement des robots de surveillance et ces derniers deviennent alors incontrôlables. Incapable de faire la moindre distinction entre les employés et la présence eventuelle d'un cambrioleur, elles se mettent à tuer tous ceux qu'elles ont le malheur de croiser. Pire : elles finissent par se retrouver au même étage afin d'améliorer leurs recherches. Suzie et ses amis vont alors passer la pire nuit de leur existence en tombant chacun à leur tour nez à nez avec les robots-tueurs...

Un an avant Robocop et deux ans après Terminator, Chopping Mall sort sur les écrans mais ne rencontre pas le succès escompté. La cause ? Une affiche et un titre (à l'origine, le film devait s'appeler Killbots) qui font penser à l'époque aux spectateurs que le film n'est peut-être qu'un ersatz du film Transformers (en fait, un dessin animé) sorti la même année, et à destination des enfants. Comme dans les œuvres signées par Paul Verhoeven et James Cameron, il est question ici d'une technologie avancée rencontrant des défaillances techniques dont les conséquences vont se révéler catastrophiques (dans Robocop, le héros rencontre une nouvelle « race » de machines, censées être plus perfectionnées, mais qui vont très vite montrer des signes de faiblesse). Un peu à la mesure même d'un Ascenseur signé Dick Maas trois ans plus tôt dont l'origine du déclenchement des hostilités est elle aussi en rapport avec un orage. Doués d'une intelligence exceptionnelle pour l'époque (il ne s'agissait encore que d'un fantasme),

Chopping Mall (jeu de mot entre shopping mall qui signifie centre commercial et chopping qui signifie couper en morceaux) se situe dans un décor rappelant vaguement le grand ensemble de magasins du classique de l'épouvante Zombie de George Romero, les morts-vivants étant désormais remplacés par trois robots seulement, mais lourdement armés. Le cinéaste Jim Wynorski dote ses machines de lasers, de bras articulés capables de trancher n'importe quelle gorge et surtout, d'un taser de nos jours très à la mode parmi la population de « cow-boys » censés nous protéger des agressions.

Si le décor et l'agresseur sont différents, Chopping Mall ne ressemble parfois à rien d'autre qu'un petit slasher. Un groupe de jeunes adultes, insouciants, très portés sur le sexe, s'en va prendre du bon temps dans un magasin de literie avant de tomber un à un entre les griffes métalliques des robots. Au beau milieu de ce casting où se côtoient de belles jeunes femmes et des mâles au brushing impeccable, on distinguera le joli minois d'une actrice que l'on connaît déjà bien puisque Barbara Crampton aura déjà montré sa poitrine l'année précédente en 1985 dans le gore et jouissif Re-Animator de Stuart Gordon après avoir également joué dans le troublant Body Double de Brian de palma en 1984. Chopping Mall est typique de la vague de films de science-fiction qui a déferlé dans les années quatre-vingt. Une bande-son pop, des coiffures très... « fauves », un look général pour l'époque, très "sophistiqué", et une vision de la technologie en avance sur son temps. Un bon petit film donc, sans plus...

LinkWithin

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...